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Jarvis Cocker : "Further complications" Car rien n’était simple samedi 20 juin 2009, par |
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Jarvis Cocker est fondamentalement un handicapé de la vie, dans le bon sens du terme. Car lorsque l’on est différent, la seule façon de s’en sortir est d’être plus intelligent. Cela peut paraître bateau, mais c’est pourtant ainsi que Cocker a pu maintenir à flot un groupe pourtant condamné dès le départ, et c’est encore ainsi qu’il peut continuer de publier des disques, seul.
Ou presque, puisque l’on retrouve Steve Mackey de Pulp, déjà présent sur Jarvis, un premier album qui présentait un artiste apaisé mais timide, revenant presque en s’excusant dans un monde de la musique qu’il n’avait pas vraiment quitté ; juste, sa "boboisation" parisienne était prioritaire. Et, de toute façon, on ne s’attendait plus vraiment à avoir des nouvelles de Pulp suite à l’exécrable We love life. Après tout, le chef-d’œuvre This is hardcore était là pour la postérité, et personne ne voyait vraiment Jarvis Coker en solo. De fait, son premier album solo, sans être vraiment mauvais, n’a guère soulevé l’enthousiasme. Il y avait bien quelques passages agréables, mais, déjà, l’on sentait que la décadence bobo commençait à foutre en l’air l’un des plus grands trésors cachés de la pop anglaise, le pourfendeur sans appel de Suede et de Blur (d’Oasis, aussi, mais tout le monde pourfend Oasis, alors cela ne compte pas). Certes moins minable que We love life, mais quand même très dispensable, suffisamment pour penser que l’incartade en resterait là ; sauf qu’entre-temps Jarvis a divorcé. Car la femme moderne a beau être acéphale et incapable de tenir une maison, elle a au moins le mérite de briser le coeur de nos musiciens préférés, qui n’ont d’autre alternative que de sortir un album écrit dans le ressenti. De la destruction naît la création (Johnny Rotten), et J.C. de nous pomper la jaquette du Lodger de Dieu pour un album rock plein de promesses. Sauf que les choses se compliquent, en effet, la galette présentant deux défauts pour le moins rébarbatifs. Premièrement, tout dans cet album semble relever de la bande-annonce. Les compositions sont là, mais les musiciens, et la production en général, semblent volontairement lever le pied. Prudence, croit-on entendre chuchoter un Jarvis en pantoufle, prudence, il ne faut pas tout leur donner de suite. Mes disques ne me rapportent rien, alors il faut que les gens viennent payer leur place de concert trop chère. Certes, la dernière phrase est peut-être éxagérée, mais globalement, c’est l’impression que cela donne : l’album est un avant-goût aux concerts. Sauf que le second problème peut potentiellement être décisif quant à un refus, à savoir que les clins d’oeil à This is hardcore sont suffisament nombreux pour que l’ombre de ce dernier vienne impitoyablement écraser un disque qui n’a somme toute pas les moyens de se défendre. Volonté de Jarvis d’attirer le badaud avec l’un des plus grands albums pop au monde, ou juste un retour vers la dépression, l’urgence créatrice en moins ? L’un ou l’autre, peu importe, car les ténébres ont repris leur place sur la platine et que le second effort solo de Jarvis Cocker a déjà rejoint son ainé sur l’étagère de l’oubli. Comme quoi, il faut toujours écouter les conseils du vrai Jésus-Christ : (Et pour couper court aux critiques : We love life est tellement médiocre que mon lecteur CD a rendu l’âme durant la réécoute. Dont acte.) |
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Il y a 7 contribution(s) au forum. ![]() (1/5) 5 novembre 2015 ![]() (2/5) 26 octobre 2011, par man ![]() (3/5) 23 juin 2009, par Guic ![]() (4/5) 21 juin 2009, par Djéb ![]() (5/5) 20 juin 2009, par Stella |
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Jarvis Cocker : "Further complications" 23 juin 2009, par Yû Voskoboinikov [retour au début des forums] Entendons-nous bien : je ne reproche pas à la production un manque de paufinement, je lui reproche d’être bridée, d’être "semi-castrée", si je puis dire, par rapport à ce que l’on devrait avoir (a eu ? — de toute façon, je n’ai pas le temps d’aller voir pour vérifier) sur scène.
Jarvis Cocker : "Further complications" 20 juin 2009, par Yû Voskoboinikov [retour au début des forums] Un pacha en son royaume. ;-)
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